Le football féminin est en plein essor, et Genève Education Football (GEF) est fier de contribuer activement à cette dynamique. Cette saison, quatre joueuses talentueuses ont été repérées et intégrées au parcours FootEco : Lea Monteiro (MFC FE12), Mona Khalki (SFC FE12), Emma Dos Santos (ACGF FE13) et Abby Blanco (ECFC FE14). Elles sont prêtes à s’entraîner, à évoluer et à représenter avec fierté le football féminin genevois.

À l’instar de leurs homologues masculins, ces jeunes talents bénéficient d’un encadrement de qualité et d’un programme sur mesure. Elles sont accompagnées dans leur progression à travers des séances d’entraînement structurées, un suivi personnalisé, ainsi que des opportunités de développement tant sur le plan sportif que personnel.

Le GEF : un pilier de l’épanouissement des talents féminins

Le GEF a toujours été attaché à promouvoir le football féminin en offrant un environnement stimulant où les jeunes joueuses peuvent s’épanouir. Le programme d’entraînement du GEF s’adapte à chaque niveau, permettant aux joueuses de développer leur technique, leur condition physique et leur esprit d’équipe.

Grâce à ses partenariats avec divers clubs et à un suivi rigoureux, le GEF veille à repérer et encourager les jeunes talents féminins dès le plus jeune âge, garantissant ainsi un parcours adapté pour chaque joueuse, de la formation de base à l’élite du football.

Des actions concrètes pour soutenir le football féminin

Le GEF mise sur plusieurs initiatives pour encourager la pratique du football féminin :

• Séances d’entraînement adaptées : les joueuses bénéficient de programmes spécifiques qui tiennent compte de leurs besoins et de leur évolution, favorisant ainsi une progression constante.
• Encadrement professionnel : les entraîneurs, expérimentés et qualifiés, offrent un suivi de qualité, garantissant un apprentissage optimal des joueuses.
• Participation aux compétitions : les équipes féminines du GEF participent régulièrement à des tournois et des matchs de championnat, leur permettant d’acquérir de l’expérience et de gagner en confiance.
• Promotion de la mixité : en intégrant les joueuses talentueuses au sein des équipes masculines, le GEF encourage un environnement compétitif et enrichissant. La mixité contribue également à briser les stéréotypes, en prouvant que le football est un sport où les compétences, l’engagement et le talent priment, quelle que soit l’identité de chacun. Cela crée une dynamique d’apprentissage mutuel qui profite à l’ensemble des participants, renforçant ainsi la cohésion et le respect entre les joueuses et leurs coéquipiers masculins.

Chiara Wallin et Sally Julini : une fierté pour le GEF

Le parcours de ces deux anciennes joueuses du GEF est un bel exemple de la réussite du programme FootEco. Chiara Wallin, ayant suivi l’intégralité du cursus FootEco, a signé son premier contrat professionnel, témoignant de son engagement et de son talent. Aujourd’hui, Chiara est l’une des étoiles montantes du Servette FCCF. Arrivée à l’été 2023 au club en provenance du FC Meyrin, cette défenseure née en 2007 a déjà fait ses débuts en AXA Women’s Super League.

En parallèle, elle représente également l’équipe de Suisse U17 et U19.

De son côté, Sally Julini, également issue du parcours FootEco, a franchi chaque étape avec succès pour décrocher un contrat avec l’Olympique Lyonnais, l’un des clubs les plus prestigieux d’Europe.

Ces parcours inspirants reflètent l’efficacité et l’impact du programme FootEco dans la formation des jeunes talents féminins.

Rencontre avec Leila Marrel, jeune entraîneure du football féminin

Pour mettre en lumière le développement du football féminin à Genève, nous avons interviewé Leila Marrel, une jeune entraîneure passionnée et engagée. Voici les moments forts de notre entretien :

1. Parlez-nous de votre parcours dans le football. Comment avez-vous commencé, et qu’est-ce qui vous a inspirée à devenir entraîneure ?

J’ai commencé à jouer au football à 4 ans avec les garçons à l’Étoile Carouge FC, puis j’ai rejoint le FF Chênois vers 10-11 ans. J’ai évolué dans les sélections régionales féminines, et plus tard, j’ai joué en 1ère Ligue au Servette FCCF, avant d’intégrer la première équipe féminine de l’Étoile Carouge FC. J’ai commencé à entraîner à 15 ans et j’ai eu envie de transmettre ce que j’avais appris. Ce qui m’inspire le plus, c’est de motiver les jeunes filles à jouer au football tout en développant un esprit compétitif.

2. Quelles sont les principales étapes qui ont marqué votre carrière jusqu’à présent ?

La première étape marquante a été de commencer à entraîner, ce qui a éveillé de nouvelles ambitions en moi. La deuxième a été de reprendre les M14 au Servette FCCF, où nous jouions pour la première fois dans un championnat masculin. Enfin, mon intégration au sein du staff de l’ACGF a été une étape importante, car entraîner une sélection est différent de gérer une équipe de club.

3. En tant que jeune entraîneure, quels défis avez-vous rencontrés dans ce milieu principalement masculin ?

Au début, j’ai dû m’affirmer pour être prise au sérieux, car je manquais d’expérience. Heureusement, de plus en plus de femmes évoluent dans ce milieu, ce qui rend ces difficultés moins fréquentes. Cependant, il faut parfois s’imposer davantage face à des personnes qui ont une vision plus traditionnelle.

4. Quelles sont, selon vous, les principales barrières qui freinent encore le développement du football féminin en Suisse ?

Le manque de moyens financiers et infrastructurels freine le développement du football féminin. Certains clubs veulent développer le football féminin mais manquent des ressources nécessaires, ce qui limite les possibilités de progression.

5. Quelles initiatives ou actions spécifiques pensez-vous qu’il faudrait mettre en place pour encourager plus de jeunes filles à pratiquer le football ?

Avoir des équipes 100 % féminines peut déjà motiver les filles à rejoindre un club. Des programmes ludiques comme Playmakers de l’UEFA sont aussi efficaces. Renforcer la visibilité des équipes féminines et organiser des tournois scolaires exclusivement féminins pourraient également encourager plus de jeunes filles à jouer.

6. Comment percevez-vous l’impact du programme Genève Education Football sur le développement du football féminin dans la région ?

Le programme GEF offre un cadre structuré aux joueuses, leur permettant de concilier études et sport de haut niveau. Il contribue au développement du football féminin en proposant les mêmes opportunités que pour les garçons et en repérant les talents dès le plus jeune âge.

7. Comment décririez-vous votre philosophie d’entraînement ? Quelles sont les valeurs que vous cherchez à inculquer aux joueuses ?

Mon objectif est de former des athlètes complets, en mettant l’accent sur la technique, la tactique, la condition physique et la personnalité. Je stimule la créativité et la passion des joueuses, et les valeurs que j’inculque sont le respect, la solidarité, la discipline et la persévérance.

8. Quels sont les plus grands défis que vous rencontrez en tant qu’entraîneure ?

Le plus grand défi est de concilier le développement du groupe et des individualités, tant sur le plan sportif qu’humain. Notre rôle ne se limite pas au terrain ; il faut aussi accompagner les joueuses face aux facteurs externes qui influencent leur performance.

9. Comment voyez-vous le rôle des parents dans le développement des jeunes joueuses ?

Les parents sont les premiers supporters et influencent l’attitude des joueuses. Ils peuvent renforcer des valeurs comme le respect et le fair-play. Leur soutien émotionnel est également essentiel, et une bonne communication entre les entraîneurs et les parents est primordiale.

10. Quels sont vos objectifs personnels pour l’avenir dans votre carrière d’entraîneure ?

Mon principal objectif est d’augmenter le nombre de joueuses de la sélection régionale qui atteignent le plus haut niveau national ou international. Je souhaite vraiment contribuer au développement du haut niveau féminin.

11. Quelle est votre vision pour l’avenir du football féminin en Suisse ? Où aimeriez-vous voir ce sport dans les prochaines années ?

J’aimerais voir le football féminin en pleine croissance, respecté et soutenu à tous les niveaux. J’espère qu’il sera aussi considéré que le football masculin, même si cela prendra du temps.

12. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui rêvent de faire carrière dans le football, que ce soit en tant que joueuses ou entraîneures ?

Je leur dirais de croire en elles, de persévérer et de ne pas se comparer aux autres. Il faut maintenir un équilibre sain entre le sport et la vie personnelle, et rester passionnées. La passion est la clé pour maintenir l’engagement et exceller.

Un avenir prometteur pour le Football Féminin à Genève

Grâce à l’engagement de Genève Education Football et à des entraîneures passionnées comme Leila Marrel, les jeunes joueuses bénéficient d’un encadrement de qualité et d’un environnement favorable à leur progression.

Chaque saison, de plus en plus de jeunes filles découvrent le football à travers ces initiatives, participant à l’essor de ce sport et révélant les talents féminins genevois. Genève Education Football continuera à offrir aux jeunes joueuses les outils nécessaires pour réaliser leurs rêves, qu’elles aspirent à devenir de futures championnes ou qu’elles souhaitent simplement pratiquer le football avec passion et détermination.

Et ce mouvement ne s’arrête pas là. Comme l’a rapporté Proxifoot récemment, le développement du football féminin se poursuit avec vigueur.

Seize jeunes femmes ont récemment suivi la formation de base pour devenir entraîneures, lors d’une séance à Veyrier dirigée par l’instructeur ASF Sébastien Fournier, avec la participation de Leila Marrel.

Cela prouve que les opportunités pour les femmes, que ce soit sur le terrain ou en tant qu’entraîneures, sont bien présentes, renforçant ainsi la croissance du football féminin à Genève.